Emploi France : Les 10 sujets qui fâchent
Le taux d’emploi des jeunes de 15 à 24 ans est de 29,7% en France contre 48,5% en Allemagne et 50,3% au Royaume-Uni.
Aujourd’hui, il n’est pas facile de trouver un emploi en France lorsqu’on est un jeune de moins de 25 ans. En 2019, leur taux d’emploi n’atteignait que 29,7% contre 35,8% dans toute l’Europe selon l’INSEE, même si une partie de la différence s’explique par une durée d’études plus longue en moyenne en France. Le taux de chômage de la classe d’âge est de 18,4%, soit plus de 500 000 jeunes Français en recherche d’un emploi.
Pire, 12,9 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET, neither in employment nor in education or training). La part de ces jeunes en Allemagne est de 7,6% , de 11,4% au Royaume-Uni et de seulement 6,3% en Suède, soit moitié moins qu’en France !
POURCENTAGE DE NEET PAR PAYS
Selon l’OECD
Les profils les plus touchés
Quatre grands profils types de jeunes chômeurs émergent.
- Le premier profil est le décrocheur : il a quitté le système scolaire depuis plusieurs années, a déjà travaillé et pour qui, reprendre des études est compliqué. Selon l’INSEE les jeunes ayant ce profil sont également plus souvent parents (34 % ont des enfants contre 17 % pour l’ensemble des jeunes chômeurs).
- Le deuxième profil le plus fréquent : 29 300 jeunes nouvellement diplômés du supérieur qui sont à la recherche d’un premier emploi (21 % des jeunes au chômage) et ne trouvent pas directement à la sortie de leur diplôme.
- Troisième profil : les jeunes entre 16 et 19 ans ayant quitté l’école. Ils se caractérisent surtout par leur jeunesse et leur renoncement à poursuivre leurs études (15 % des jeunes au chômage).
- Enfin, le parcours est plus atypique pour les 17 000 bacheliers professionnels en cours d’insertion (12 % des jeunes chômeurs). Ces jeunes de 20 à 29 ans ayant suivi un cycle d’études court, leur sortie du système scolaire date de quelques années et la plupart d’entre eux a déjà travaillé.
L’apprentissage en France : une solution encore à la traîne
apprentis ou alternants en France fin 2019
Loin derrière le Royaume Uni (700 000) et surtout l’Allemagne (1,3 millions).
Loin de s’avouer vaincue, la France a décidé de prendre le problème à bras le corps, à commencer par l’insertion des jeunes étudiants sur le marché du travail grâce à l’alternance. Il s’agit de contrats d’apprentissage, qui offrent aux jeunes une formation initiale avec un partage de leur temps entre un Centre de Formation d’Apprentis (CFA) ou un lycée professionnel et l’entreprise, et des contrats de professionnalisation, une forme de formation continue.
En réaction au gel évident de la création d’emplois provoqué par la pandémie, le gouvernement a entrepris, en juillet 2020, de soutenir la signature de contrats d’alternance par une incitation financière aux entreprises de moins de 250 salariés, qui reçoivent 5 000 euros pour les apprentis mineurs et 8 000 euros pour les apprentis majeurs en remplacement de l’aide unique.
Les entreprises de plus de 250 salariés doivent compter au moins 5% d’alternants et rembourser l’aide financière accordée si ce seuil n’est pas atteint.
“1 jeune, 1 solution”
Suite à la loi du 5 septembre 2018 qui a pour objectif de permettre d’avoir la liberté de choisir son avenir professionnel et au plan “1 jeune, 1 solution”, la France a connu une hausse des contrats d’apprentissages.
Bonne nouvelle : 495 000 contrats ont été signés en 2020 contre 280 000 en 2017
Article rédigé par Constance JOLY, chargée de communication et marketing.
Après une carrière de 20 ans dans la banque en ligne et rythmée par la création de projets entrepreneuriaux comme Orange Bank et BforBank, André décide en 2019 de mettre à profit son expérience financière au service d’une cause noble.
Convaincu que les grandes entreprises associées à l’univers de l’actionnariat ont les leviers d’action les plus efficaces, c’est l’emploi national qu’il défend avec le lancement d’Humpact.