2020 a été marquée par une récession d’une ampleur jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale suite à la crise sanitaire qui a engendré deux confinements en France. Elle se caractérise par une forte baisse de l’activité économique.
Le bilan mitigé de l’emploi salarié au dernier trimestre 2020
Selon l’Insee, la disparition d’emplois au dernier trimestre est moins importante que prévu avec -28 200 emplois dans le secteur privé uniquement. A contrario, la fonction publique a créé 7600 emplois sur la même période.[1] Cette atténuation de la baisse de l’emploi salarié s’explique par la création d’emplois dans le secteur de la construction.
Ainsi, en 2020 l’emploi salarié perd 283 900 emplois (-1,1%) et se situe à un niveau comparable à celui observé fin 2018.
L’Etat Providence, à l’origine d’incertitudes sur les chiffres de l’emploi
Après un taux de chômage de 8% fin 2020, ce dernier atteindrait 8,5% au premier semestre 2021[2] avec l’annonce de 50 000 défaillances d’entreprises cette année et un retour à la normale prévu pour 2022. Les aides d’Etat ralentissent le nombre de faillites et maintiennent artificiellement en vie de nombreuses entreprises zombies. Pourtant, ces aides ne sont pas les seules raisons du maintien de l’emploi en France.
En effet, l’OFCE Sciences Po explique la résistance de l’emploi par trois facteurs:
- le recours à l’activité partielle
- les aides à l’emploi du gouvernement (contrats aidés, garantie jeunes, service civique, alternance, primes à l’embauche etc)
- le temps pris par l’application des mesures sanitaires en entreprise (désinfection entre chaque client, etc) a permis de conserver un niveau d’emploi supérieur à celui que les sociétés auraient choisi en temps normal
Une reprise de l’activité nécessaire à la sauvegarde des emplois
Disparition de 91 000 emplois, salariés et non-salariés, pour le premier trimestre 2021
Sur 91 000 emplois, ils représentent 77 000 de ces disparitions, notamment sous l’effet de la crise économique et du maintien des restrictions d’activités
Il est possible de croire à une stabilisation de l’activité économique à la suite de la campagne de vaccination. L’analyse prédictive doit être constamment ajustée en fonction de l’évolution de la Covid-19 et donc des restrictions sanitaires. En 2020, la levée des restrictions entre les deux confinements a permis un rebond de +18,7% au troisième trimestre.[4] Il faut donc espérer une levée des mesures sanitaires au plus vite.
La suppression massive de postes n’est pas une option si l’on anticipe une reprise forte de l’économie d’ici le second semestre 2021. C’est pourquoi il semble nécessaire que les sociétés cotées tiennent leur rôle d’employeurs responsables créateurs d’activité sur le territoire, afin de maintenir l’emploi et donc notre économie.
La mobilisation des entreprises doit se poursuivre
Lors du premier confinement, face à la menace d’un virus aux conséquences encore inconnues, les entreprises se sont mobilisées pour participer à “l’effort de guerre”.
Ont réorienté la production de certaines usines vers celle de gels hydroalcooliques. Le secteur du textile s’est quant à lui mobilisé afin de produire masques et blouses médicales. L’industrie a également contribué à l’assemblage de respirateurs afin d’aider les hôpitaux. C’est le cas d’Air Liquide, au travers d’un consortium avec PSA, Valeo et Schneider Electric.
Face à la crise, cette mobilisation devrait rester forte et viser le maintien et la création d’emplois en France afin d’accompagner la relance. Ainsi, les recours aux Plans de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) pourraient être concentrés sur les secteurs qui ont le plus souffert de la crise tandis que les autres acteurs favoriseront le dialogue avec les représentants des salariés afin de trouver un bon équilibre entre les investissements, le retour aux actionnaires et le capital humain.
![André Coisne, CEO et Fondateur Humpact](https://www.humpact.fr/wp-content/uploads/2021/10/andre-coisne.jpg)
Après une carrière de 20 ans dans la banque en ligne et rythmée par la création de projets entrepreneuriaux comme Orange Bank et BforBank, André décide en 2019 de mettre à profit son expérience financière au service d’une cause noble.
Convaincu que les grandes entreprises associées à l’univers de l’actionnariat ont les leviers d’action les plus efficaces, c’est l’emploi national qu’il défend avec le lancement d’Humpact.