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Ces entreprises et associations intègrent dans l’emploi les jeunes qui en sont éloignés

En France, plusieurs organisations accompagnent vers l’emploi les jeunes issus de milieux défavorisés, de l’immigration, des QPV (quartiers prioritaires de la ville) ou de territoires ruraux.

Afin de pallier le taux de chômage élevé des jeunes actifs de moins de 30 ans issus des QPV (33%, contre 15% dans les autres quartiers)[1], de lutter contre l’auto-censure des jeunes venant des territoires ruraux et de créer des écosystèmes de réussite, ces associations les accompagnent dans leur orientation scolaire, la découverte des métiers, la confiance en soi et vers l’intégration professionnelle au travers de leurs premiers stages et via le mentorat. 

Nous avons rencontré trois de ces associations afin de comprendre comment les entreprises privées pourraient renforcer leur contribution à l’insertion professionnelle de ces jeunes. 

« Les possibilités de soutien en faveur des jeunes fragiles éloignés de l’emploi sont multiples. Le mentorat n’est pas uniquement l’affaire des grands groupes ou des fondations d’entreprises. Au sein de Télémaque, nous sommes convaincus que les entreprises de toutes tailles ont leur rôle à jouer : plus de la moitié de nos entreprises partenaires sont des PME-ETI. »

Florence Massenot – Responsable Télémaque Pro – Télémaque

Bureau Veritas, AXA, Allianz, Michelin… travaillent en partenariat avec Chemins d’avenirs pour mentorer des jeunes issus de zones rurales. Par ailleurs, la société Gecina met à disposition de l’association des locaux pour héberger son activité.

« C’est le travail en écosystème qui permettra d’apporter collectivement des réponses aux défis des inégalités des chances. Les ponts créés entre nos associations et des entreprises privées permettent de renforcer nos dispositifs et de participer au changement d’échelle de nos actions. »

Maëlle Piquet – Chargée des Parcours Mentors – Chemins d’avenirs

Par ailleurs, depuis 2018, plus de 100 jeunes ont pu rencontrer des collaborateurs et médecins des établissements du Groupe Ramsay Santé grâce à un partenariat avec Sport dans la Ville

Certaines sociétés comme la Française des Jeux, bioMérieux et Veolia Environnement collaborent à la fois avec Télémaque et Sport dans la Ville.

« Le recrutement inclusif est un défi que de plus en plus d’entreprises se lancent. Souvent empreinte de bonne volonté, cette démarche n’en reste pas moins complexe. Il apparaît donc nécessaire pour les grands groupes de se donner les moyens de leurs ambitions en sensibilisant à ces thématiques leurs équipes RH et en travaillant en bonne intelligence avec des acteurs de l’insertion professionnelle. »

 Responsable Emploi – Sport dans la Ville.

Les entreprises de toute taille peuvent s’engager en ouvrant les portes de leur société aux jeunes de 3ème (une semaine de stage non rémunéré) ou de lycées professionnels, dans le cadre de leur période de formation en milieu professionnel (un mois de stage non rémunéré). 



L’accompagnement d’un jeune sur une période de plus d’un an permet la création de liens forts entre le mentoré et son mentor et la construction d’un projet professionnel solide. Le Collectif Mentorat qui rassemble plus de 60 structures spécialisées définit le mentorat comme étant une relation interpersonnelle, bénévole, sur le moyen-long terme (au moins six mois), entre un jeune et un mentor, encadrée par une structure professionnelle. 

Certains jeunes ont une connaissance inexacte de la vie professionnelle (pas de rôle modèle, peu de diversité dans les profils côtoyés). La rencontre avec des alumnis de ces associations ou des professionnels issus du même milieu permet d’élargir leurs horizons et ambitions de carrières. 

Pendant plusieurs mois, le salarié d’une entreprise (souvent en fin de carrière mais pas exclusivement) peut effectuer un mécénat de compétences au sein d’une association partenaire. En plus d’être une bonne transition vers la retraite, ce dispositif permet d’apporter une valeur ajoutée aux associations d’insertion des jeunes sur des compétences spécifiques et coûteuses. Exemples : DSI, Responsable des Ressources Humaines, Juriste expérimenté…

Dans les grands groupes, les interlocuteurs naturels des associations sont davantage les  Responsables de fondations d’entreprises ou les personnes en charge de la RSE.

Le contact avec la DRH est moins direct, ce qui ne permet pas toujours de recruter en stage ou en alternance les jeunes pourtant soutenus par ailleurs par l’entreprise. Il est important de faire de l’emploi des jeunes qui en sont éloignés un objectif 100% intégré à la stratégie RH de l’entreprise. L’entreprise pourrait par exemple se donner comme objectif l’accueil d’une certaine proportion de jeunes accompagnés par les associations qu’elle accompagne. 

Les entreprises privées peuvent investir dans les contrats à impact sur les thématiques d’emploi et d’insertion. Introduits en France en 2016, les Contrats à impact sont des mécanismes financiers axés sur la prévention innovante des risques sociaux ou environnementaux. Constatant que la philanthropie et les ressources publiques ne sont pas suffisantes pour répondre à tous les défis posés à notre société, les CI visent à expérimenter de nouvelles formes d’actions en faisant appel à des investisseurs privés. Les CI prévoient un paiement au(x) résultat(s) afin de rembourser tout ou partie des sommes apportées par les investisseurs privés et de rémunérer le risque pris. En 2021, il existait plus de 213 CI menés dans 34 pays et représentant un montant total d’investissement de 550 M€.[2]

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